"Pour la fin du monde" * : sur Les Douze de Justin Cronin - une lecture critique d'Arnaud
On me l'avait pourtant dit: "Ceux qui ont lu Le Passage, liront obligatoirement Les Douze, qui est sa suite. Cependant, si vous n'avez pas lu Le Passage, vous pouvez lire Les Douze, mais après l'avoir lu, vous reprendrez obligatoirement Le Passage pour savoir.
Et pour ceux qui ont lu Le Passage et qui liront Les Douze, il y a des chances qu'ils relisent Le Passage à la suite de Douze"
Voilà, moi, je suis dans le deuxième cas et je vais donc lire le tome 1 (966 pages en grand format) après avoir lu le 2 (724 pages seulement!) et je ne vois pas comment je pourrais faire autrement.
Justin Cronin, professeur d'Université a en effet compris comment finement adapter tous les ressorts et tous les codes du thriller et de la SF pour rendre addicts ses lecteurs.
Le livre se compose en effet de plusieurs parties, réparties sur différentes époques et raconte comment notre monde et notre société ont sombré dans la peur et la nuit à la suite d'une expérience catastrophique ayant engendré des monstres contaminés qui font régner la terreur et l'horreur.
Le pire est que malgré cette situation, certains ont su politiquement en tirer profit et ont adapté une société, une "Nation" à la lumière de cette nouvelle donne.
Addictif (je le répète), dense, complet, le sens du rythme ne permet pas de s'attacher au(x) héros, sinon par le sens de leur sacrifice, parfois vain.
Le principe est finalement déjà exploré dans beaucoup de livres: Que reste-t-il quand il n'y a plus rien sur terre auquel on puisse se rattacher? Plus d'humanité, plus de raison, plus de logique? Il reste peut-être juste quelques hommes. Mais leur foi en la vie et leur détermination à combattre ce qui est contraire aux valeurs humaines de base suffira-t-il à faire pencher la balance?
A noter que Le Passage est sorti en poche il y a quelques semaines...
Signé Arnaud
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* Gérard Palaprat. [Moi je voulais mettre Treize à la douzaine...]