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SERENDIPITY

The end* : sur Joyland de Stephen King - une lecture critique de Stéphane

14 Juillet 2014, 09:21am

Publié par Seren Dipity

Mon troisième Stephen King (après Coeurs perdus en Atlantide et 22/11/63 - voir ICI) est encore un vrai plaisir de lecture. 

Ca débute comme ça :

"J'avais une voiture, mais au cours de cet automne 1973, je suis allé à Joyland à pied presque tous les jours depuis le petit gîte de bord de mer de Mrs. Shoplaw où je logeais à Heaven's Bay." 

La lecture à voix haute de Michael Kelly est parfaite et sied parfaitement au type de narration. Le roman se présente comme le récit d'un homme se souvenant d'événements survenus 40 ans plus tôt. Des remarques, dans le texte, indiquent clairement que nous sommes du côte du témoignage quasiment oral. Le narrateur semble s'adresser à un narrataire -nous- qui semble présent. Le roman sera fluide comme une conversation, autour d'un feu, sur la plage.

Le jeune Devin Jones trouve un job d'été en Caroline, dans le parc d'attractions Joyland. Entre besognes quotidiennes et nouvelles amitiés, il tente d'oublier son chagrin d'amour. Wendy sa petite amie vient de le larguer. Il découvre l'univers des forains "de chez forains". Tous les matins il voit un jeune garçcon hanicapé et sa mère, plutôt froide. Il découvre aussi qu'une jeune femme a été tuée dans le train fantôme, aussi appelé Maison de l'horreur, quatre ans auparavant. Son fantôme, dit-on, hante les lieux et a déjà été vu par certaines personnes. Le meurtrier n'a jamais été arrêté, malgré les photos prises par les Hollywood Girls qui immortalisent la journée des visiteurs et vendent les photos. Devin, comme ses deux amis, est fasciné par cette histoire de meurtre et d'apparitions. 

En dire davantage serait dommage. C'est un roman de Stephen King, remember? L'intrigue est importante bien évidemment mais n'est finalement que secondaire dans le plaisir procuré. Stephen King est peut-être le maître du fantastique ou de l'horreur mais il est aussi le maître du temps qui passe et des relations humaines.

"S'agissant du passé, on écrit tous de la fiction."

L'homme de soixante-ans qui narre son histoire a le recul et la sagesse, et il n'a pas besoin de madeleine tant les événements l'ont marqués. Joyland est un lieu en or pour Stephen King. Entre Madame Fortuna, les Hollywood Girls, la Maison de l'horreur, la grande roue et la mascotte, il représente le parc d'attractions à l'ancienne. Disney existe déjà mais rien à voir. "Trop aseptisé. Trop lisse et brillant. Du coup, je suis revenu à Joyland il y a quelques années. Pas regretté une seule seconde. C'est un peu plus rock'n'roll ici - un petit parfum de bon vieux temps."

Le bon vieux temps : dans les trois romans de Stephen King que j'ai lus, c'est bien ce parfum là que j'ai aimé.

"Who dares enter the house of fear" lit-on au-dessus du train fantôme. Entrez donc!

Signé Stéphane

Traduction de Nadine Gassie (traductrice de Mark SaFranko, S. King et Tim Witon) et Océane Bies (qui signe sa deuxième traduction).

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* The Doors, ICI. Chanson écoutée en boucle par Devin.

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