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SERENDIPITY

RENTREE LITTERAIRE 2009 (sur Antoine Bueno et Philippe Carrese)

17 Août 2009, 21:21pm

Publié par Seren Dipity

Antoine Bueno, Le Soupir de L'Immortel
(Ed. Heloïse D' Ormesson - parution le 20 août)

A première vue, et au premier degré, c'est un livre d'anticipation. !?
Bon et alors?
Le monde dans 500 ans?
Des tonnes de théories, de livres, de films et d'hypothèses ont déjà été données.
Antoine Bueno, lui s'est carrémmént cassé; il a tout vu, tout lu, tout analysé, a évacué le "déjà passé", l'improbable, le débile.
Reste un modèle; pas forcémént le pire, de notre point de vue occidental et presque bien-pensant-sur-la-défensive:
Le Monde est enfin harmonisé et uniformisé selon le modèle occidental, plus de maladies, plus d'accouchements, la vie presque éternelle et la technologie qui semble enfin servir  l'individu.
C'est le "Meilleur des mondes".
Eh bien pas seulement; au-delà d'une écriture dense et foisonnante et de l'idée d'un avenir plausible, c'est une une belle allégorie de notre société que l'on retrouve dans ce bouquin.
C'est comme ça que l'on peut l'appréhender et c'est pour ça qu'on trouvera  ce livre plutôt dans les rayons de Littérature et non dans ceux  de SF.

PS: Âmes sensibles passez le premier chapitre. Sinon, et  si vous voulez vous faire un réelle opinion de ce que sera le futur dans un certain contexte (et de l'imagination toute logique de l'auteur), lisez-le tranquillement et les scènes décrites, à priori repoussantes ou intrigantes, vous sembleront après tout, et avec le peu de cynisme qu'il vous reste, bien légitimes dans l'évolution des idées.


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Philippe Carrese, Enclave (Ed. Plon - parution le 20 août)

On connaissait Philippe Carrèse pour ses polars marseillais (le Bal des Cagoles), où sous couvert d'accents méridionaux, il s'amusait à slalomer dans la noirceur de l'âme huamaine...(beuâârk, ça dégouline...)
On peut le (re)découvrir avec Enclave, qui a pour premier mérite de ne pas être un roman français d'auto-fiction (Ach! ça m'énerve...), mais au contraire un roman tout ce qu'il y a de terre à terre et d'historique. Eh bien par les temps qui courrent, ça fait du bien...
Un camp de prisonniers en Slovaquie à la fin de la deuxième guerre mondiale. Un camp abandonné de ses geoliers où les prionniers, qui ne le sont officiellement plus, sont tout de même bloqués dans une enclave, c'est à dire dans un endroit naturel d'où on ne s'échappe pas;
A eux de s'organiser, techniquement, humainement et politiquement en attendant les secours ou la mort. Tout prend (bonne ou mauvaise) forme (à vous de découvrir...) jusqu' au moment où .... on retrouve le protagoniste principal des années après, qui nous donne les clés d'une "libération" tant attendue...
Difficile d'en dire plus sans rien révéler. C'est rapide, c'est efficace, tranchant et les différentes visions de l'horreur et de l'indicible généralement rencontrées dans les romans soulignants cette période sont tout à faits présents.
Finalement c'est un Livre, un bon roman, et si on lui enlève le complémént "de rentrée" il ne s'en portera plas plus mal.


Signé Raoulo.




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