Blood brothers : sur Montana 1948 de Larry Watson - une lecture critique de Stéphane
Désolé, dès que je peux glisser un titre de Springsteen dans un article, j'ai du mal à m'en empêcher...
Il y a quelques semaines, je vous annonçais la naissance, chez un de nos éditeurs préférés, d'une nouvelle collection de poches, Totem.
Parmi les quatre premiers titres de cette belle collection, un titre ne faisait pas parti du catalogue Gallmeister : Montana 1948 de Larry Watson (publié en 96 chez Lattès) C'est même le numéro 1 de la collection. Et, à mon avis, ce n'est pas un hasard... Choisir ce titre là pour inaugurer la collection montre à quel point Montana 1948 mérite sa place dans le catalogue Gallmeister. La belle traduction est assurée par Bertrand Péguillan.
L'histoire est narrée par David Hayden, fils et petit fils de shérif à lépoque où le shérif était aussi important, voire plus, que le maire. Il a douze ans quand son oncle, héros de guerre et médecin du bled, est accusé de viol par une indienne. Douze ans : la fin de l'innocence.
Voici l'ouverture :
"De l'été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n'a pu chasser ni même estomper."
Le roman est magnifique, entre western et polar sans jamais s'en approcher vraiment. Le bien, le mal, la justice, la loyauté, le désir, la jalousie _ tout est là pour que l'enfant de douze ans n'en sorte pas indemne. Les autres non plus.
A little big book. Avec la griffe (de l'ours) Gallmeister.
Stéphane.