California dreamin' : sur Impurs de David Vann - une lecture critique de Jérémy
Ça fait déjà deux ans que je me suis pris une claque en lisant Sukkwan Island de David Vann. Deux ans que je n’ai pas retrouvé cette sensation qu’apporte la relecture, et la re-relecture d’une page comportant un évènement arrivant comme un cheveux sur la soupe. J’avais été déçu par Désolations, le deuxième livre de l’auteur. Alors j’ai hésité à lire son troisième, Impurs, mais bon, quand l’auteur est bon, on peut quand même se forcer un peu, non?
C’est au coeur de la fournaise californienne que l’auteur installe son nouveau récit, loin de l’île en Alaska de Sukkwan Island.
Galen, un jeune homme de vingt deux ans vit seul avec sa mère. Cette mère qui l’étouffe par son amour trop présent et qui ne veut pas le laisser partir. Le garçon, qui est loin d’être mature, se réfugie dans la méditation, voire dans l'ésotérisme dans certaines de ses pratiques.
Les journées sont ponctuées par les visites de sa tante qui déteste la mère de Galen et qui le lui fait bien savoir, ainsi que sa cousine. Cette cousine sexy qui hante son esprit, sexuellement parlant. Elle le sait, elle en joue et elle se laisse même faire.
Vous saupoudrez toute cette tension d’un secret de famille bien gardé par la grand mère qui a Alzheimer.
Un secret connu par la mère du héros et dont la découverte fera chavirer la vie de ce cercle.
Dès la première page on sent que ça va mal finir. L’atmosphère est oppressante sous une chaleur omniprésente. La douleur physique et mentale de Galen est décrite sur chaque page. Un malaise accentué par un entourage qui n’est formé que de femmes, ce qui n’atténue pas les moeurs!
Un titre dérangeant, fort, qui renoue avec le style de son premier roman.
À lire les yeux fermés, enfin ouverts... enfin vous m’avez compris!
Signé Jérémy