Everybody's kung fu fighting : sur Les Neuf Dragons de Michael Connelly - une lecture critique de Stéphane
Rappelez-vous, il y a 20 ans, quand Wayne Campbell, le Wayne de Wayne's World, abordait pour la première fois sa delicieuse Cassandra (Tia Carrere), il n'avait pas trouvé mieux que de donner en référence cette chanson de Carl Douglas, ( >>> ici <<< ) pour se présenter à elle en faisant un mot d'humour limite raciste ET drôle (comme disait Pierre Deprosges à Le Pen au tribunal des flagrants délires: "on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui") (Pour les fans de la version française, concoctée par Alain Chabat et Dominique Farrugia, la traduction était :"Alors? tout le monde est Hong-Kong Fu FU ce soir?")
En lisant la nouvelle enquête de Harry Bosch, Les Neuf Dragons, c'est immédiatement à cette chanson que j'ai pensé; comment?
J'explique:
Harry démarre une enquête traditionnelle, qui semble mêler racket et meurtre dans la communauté chinoise de Los Angeles. La reflexion est minutieuse, les services du LAPD sont tous impliqués afin de retrouver le présumé assassin, mais viennent se rajouter à l'affaire des circonstances personnelles et dramatiques qui envoient Harry directement à Hong-Kong afin d'y résoudre au plus vite <<quelque chose que je ne raconterai pas ici, sinon, j'en dis trop>>.
Harry est donc plongé, pour quelques heures dans une ville qu'il ne connaît que sur carte avec des personnes qu'il ne connaît pas du tout et des mentalités qu'il perçoit très mal, avec un temps imparti et une épée de Damoclès tenu par un fil de couture.
Je sais, je ne dévoile rien, peut-être que je n'appâte pas assez, mais c'est ma nouvelle façon de lire à moi: ne rien savoir pour mieux profiter de ma lecture. Et puis si on en dit un peu, on en dit souvent trop, surtout dans le genre thriller.
Au début de la lecture, j'étais un peu énervé, car les souvenirs que j'avais de Connelly étaient plutôt positifs quant aux intrigues et au style, mais très vite je me suis rendu compte que de style, à part celui des dossiers hypers fournis du LAPD, il n'y en avait pas, et que l'enquête, sur les 100 premières pages piétinnait. Mais après, et très vite, toute l'efficacité de la trame s'est mise en place, et la vitesse de lecture s'est accélérée à un rythme fou jusqu'à la fin d'où le deuxième effet Kiss-cool et mon double "énervement" car je l'avoue sans gêne et avec du recul, et même le plus grand plaisir, que c'est BOOOOOOooooonnnn!!!!!
Pour les amateurs de films efficaces même s'il ne sont pas bons (dans le langage courant et peu soutenu "une bonne merde américaine", même si les films sont français ou produits par des français) toutes mes pensées vont au film TAKEN (Pierre Morel 2008) pour la vitesse d'exécution et la jouissance de l'application d'un adage, que je déteste dans la réalité, qu'on appelle "Oeil pour oeil, dent pour dent".
Signé Arnaud