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SERENDIPITY

"Miss Holocauste" : sur L'Espoir, cette tragédie de Shalom Auslander - une lecture critique de Pierre

24 Janvier 2013, 21:32pm

Publié par Seren Dipity

Une ferme prés du village de Stocktonville, sans histoires, Solomon Kugel, s'y installe avec sa femme, son fils, et sa mère avec l'espoir d'une vie tranquille, mais voilà que les cliquetis entendus sous les combles sont bien réels. Solomon va faire une découverte inattendue et plus que surprenante, Anne Franck  est là... Oui, c'est bien elle.

 

Les personnages principaux.espoir-tragedie.jpg

 

Solomon Kugel, le narrateur, vendeur de machine de compost, chercheur en « dernière parole ».

Son mentor et conseiller, le professeur Jovia aux idées parfois tordues mais tellement vraies.

Sa femme Bree, la plus  «normale» de la famille.

Son fils Jonas, 3ans, qu'il doit défendre du monde qui l'entoure.

Sa mère, qui le bassine avec une shoah qu'elle n'a pas vécue.

Sa sœur Annah et son mari Pinkus, les copulents.

Et une Anne franck, vielle et acariâtre, bien réelle et qui vit dans son grenier.

 

Extraits

"Ce n'est pas un endroit évident pour dormir  … La terre, je veux dire."

"Les vaches sacrées font toujours les meilleurs burger."

"Spinoza aurait il trimballer partout le futon de sa mère?"

"Le secret du bonheur était peut-être d'être un fils de pute, ce ne serait pas facile mais il éspérait pouvoir y arriver."

  

Par la voix d'Anne Franck :

« J'ai été l'heureuse bénéficiaire de six décennies de culpabilité et de remords»

«Je suis Miss Holocauste 1945.»

Dernières paroles.

Malcom X a ses assassins/ Calmons nous mes fréres.

Pancho Villa /Racontez leur que j'ai dit quelque chose.

Jean paul Sartre /J'ai échoué.

Goethe/Lumière, plus de lumière

Gary Gilmore /Allons-y.

 

N'oubliez pas d'annuler mon abonnement au NY times.

Slomon Kugel, Né. Décédé. Ne plus déranger, s.v.p.

Vivre : A vos risques et périls

Je voudrais juste que l'on m'oublie.

 

Et aussi.

Oui, le pain Ezekiel, ça existe (dans tous les bons magasins bio)

Relire Le journal d'Anne Franck ... peut être

Spinoza  et son lit :http://oniromancies.blogspot.fr/2009/10/le-lit-de-spinoza.html

 

André Clavel - L'Express, janvier 2013

Comme si Groucho Marx et Stan Laurel débarquaient chez Elie Wiesel pour montrer que le devoir de mémoire n'exclut pas le droit à l'humour. Et que le rire peut être une arme redoutable.

 

A mon humble avis.

Shalom Auslander nous livre un roman sinon sulfureux au moins grinçant, pas facile de rire de tout, mais le pari est réussi. Avec une bonne dose d'humour et un style bien dans la tradition des Woody Allen, Lenny Bruce and co.

Alors oui, pour un bon moment de détente et un peu de réflexion peut être, sur le devoir de mémoire et les dommages  causés à travers  le monde par « l'espoir, cette tragédie ».

 

Signé Pierre

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