Le degré zéro du cinéma : sur Zéroville de Steve Erikson - une lecture critique de Jean-Philippe
Zéroville, Steve Erikson, Ed. Actes Sud
Nous sommes en 1969, Vikar un jeune cinéphile débarque à Hollywood. Il a pour particularité d'avoir le crâne rasé et tatoué, représentant Elizabeth Taylor et Montgomery Clift dans le film Une place au soleil. La plupart des gens qu'ils rencontrent apprécient beaucoup son tatouage de James Dean et Nathalie Wood, la confusion le met dans une colère noire.
Vous l'aurez compris Vikar est un personnage étrange, à la limite de l'autisme, qui va traverser le nouvel Hollywood des années 70, croiser certaines stars de l'époque comme De Palma, De Niro, Paul Schrader...et surtout viking Man alias John Milius scénariste d' Apocalypse Now et réalisateur de Conan le Barbare, personnage hilarant qui fera office de mentor à Vikar.
Zéroville est un roman déjanté, drôle (certains passages sont à hurler de rire, la conférence de presse à Cannes en 1978) et foisonnant , qui pose un regard loufoque et mélancolique sur cette période, le récit se teinte aussi parfois de poésie (les rêves de Vikar), une lecture idéal pour la fin des vacances.
Signé Jean Philippe.