Nouvelles fraîches du roman frenchy : sur L'Ecorcobaliseur, Enigma et Cour Nord et + - une lecture critique de Jean-Philippe
Je n’ai pas dansé depuis longtemps de Hugo Boris, Belfond.
Stéphane en déjà très bien parlé, pas grand-chose à rajouter, si ce n’est que c’est vraiment un bon roman, le meilleur de son auteur, décidemment expert en huis clos, capable de créer une dramaturgie avec peu de moyens.
L’écorcobaliseur de Bérengère Cournut, Ed. Attila.
Premier roman de Bérengère Cournut, et qui ne va pas laisser indifférent.
Le résumer serait une gageure, véritablement barré et inracontable, déroutant et dense, une vraie curiosité, mais un vrai roman, surtout pas un truc indigeste et expérimentale.
Pour vous donner envie de le lire ça parle de Bretagne, de marins, de frères et sœur, de tête ensanglanté, de bédouins, de rock, … c’est une quête familiale, surréaliste, absurde, ça serait dommage de passer à côté.
Décidemment Attila est vraiment une maison d’édition à suivre de très près.
Enigma de Antoni Casa Ros, Ed. Gallimard.
J’avais adoré le premier roman de Casa Ros Le Théorème d’Almodovar. Là ça le fait un peu moins. Roman bancal et inégal, parfois énervant de suffisance et d’auto célébration, mais avec quand même une vraie bonne idée bien exploitée : le libraire qui change la fin des romans.
Sinon c’est difficilement racontable, mais on va quand même essayer ; à Barcelone quatre personnages, Joaquim, Naoki, Ricardo et Zoé, tous un peu marginaux vont se croiser, s’aimer, se déchirer, ouvrir une librairie et fréquentent un cercle de fidèles d’un genre très spécial.
On y croise aussi le grand écrivain espagnol Enrique Vila-Matas, clin d’œil amusant car lors de la sortie de son premier roman des rumeurs laissaient entendre que Casas Ros était un pseudo de Vila-Matas.
Donc inégal mais par moment envoutant.
Cour nord de Antoine Choplin, Ed. Le Rouergue.
Dans les années quatre-vingt dans le nord de la France , une usine va fermer, un homme entame un grève de la faim pour contester cette décision. Son fils, impuissant, assiste à la déchéance du père. Il se réfugie dans le jazz et avec son groupe reprend des standards, Monk en particulier.
Très bon roman, simple, juste et émouvant.
Signé Jean Philippe
*********************************************************************************
J'ai également lu L'Ecorcobaliseur et je confirme l'impression de Jean-Philippe : le roman n'est pas commun. Il est même assez déroutant. C'est ce qui fait son charme.
Signé Stéphane