On s'fait un boeuf ? : sur Le Cimetière Du Diable d’Anonyme - une lecture critique de Jérémy
Après Le Livre Sans Nom et L’oeil de la Lune d’un auteur plus que jamais inconnu au bataillon, Le Cimetière du Diable est le troisième livre d’une saga traitant du terrible Bourbon Kid. Cet épisode est un hors série de la trilogie initiale annoncée par l’auteur, il se déroule avant les événements du Livre Sans Nom et on y retrouve des personnages absent depuis longtemps comme Elvis, le tueur à gage sosie du King, qui devient un des piliers de l’histoire.
A première vue, le scénario me paraissait moins attirant mais quelle erreur ! Chaque année au 31 octobre, un hôtel au beau milieu de nulle part et dont tout le monde semble s’éloigner le plus possible, y compris les flics du coin, organise un concours de sosies dont la récompense est la coquète somme d’un million de dollars. On retrouve des personnages emblématiques de la musique américaine, James Brown, Kurt Cobain, Otis Redding, Michael Jackson… Au passage, il est peut être bon de noter qu’ils sont tous mort, et c’est une particularité du show, on ne peut concourir qu’en interprétant le rôle d’un artiste décédé.
L’écriture est toujours aussi crue même si j’ai l’impression qu’il y a moins de boucherie que dans le deuxième volet, mais bon ce n’est peut-être qu’une impression et il me reste une toute petite centaine de pages à lire, et oui j’écris cet article avant d’avoir fini le livre, c’est peut être mieux sinon il faudrait que je me torture pour ne pas dévoiler certains points importants de l’intrigue par mégarde.
A travers toute cette violence perce une pointe d’humour, bien noir et bien sarcastique, dont je ne me passerais pour rien au monde ! Des scènes où les personnes de la sécurité de l’hôtel sont aussi connes que leurs pieds et Sanchez, le barman de Santa Mondega étant de retour, fera d’énormes bourdes toujours en présence des pires personnages au monde.
On a toujours l’impression d’être devant un scénario de film et toujours clairement ancré dans l’esprit de Tarantino ou Rodriguez, d’ailleurs on sent un certain mélange des films, le premier chapitre sonne clairement comme une scène sortant de Boulevard de la Mort et l’hôtel isolé dont les alentours seraient le territoire de créatures du mal fait penser à Une Nuit en Enfer.
Bref, c’est encore d’une violence littéraire inouïe.
Signé Jérémy