RRRRRRRRRhhhhhhh!!! : sur Féroces de Robert Goolrick - une lecture critique d'Arnaud
Robert Goolrick est cet auteur américain qui a fait paraître l'année dernière, également chez Anne Carrière, Une femme simple et honnête. Aux dires des lecteurs, ça tenait la route, c'était beaucoup moins cucul que ce que la couverture annonçait et d'une qualité d'écriture correcte.
En fait, Féroces est le premier roman de Goolrick.
Avec cette histoire, ce roman, il a voulu se débarasser de vieux démons, avant d'entamer ce qu'on appelle une carrière.
Je m'explique : Féroces raconte une famille américaine. Une famille typique, celle qui traverse les années 50, 60, 70 dans une Amérique où la représentation prime, où l'apparence sociale est plus importante que le reste, pour prouver que tout va bien et qu'on est les meilleurs.
C'est le cas de cette famille: belle, enviée, socialement bien intégrée dans la culture de cette société là. Pourtant dès qu'on entre chez eux, tout n'est pas aussi évident.
C'est ce que Goolrick explique, démontre et raconte en commençant par la fin (la mort des parents, à 6 mois d'intervalle, d'un alcoolisme effréné et incurable) et en remontant progressivement aux origines ("du mal" devrais-je écrire). En commençant la lecture, on se dit qu'on commence par le pire. Eh bien non, plus on avance dans l'histoire (plus on la remonte donc), pire c'est!
Le problème avec ce livre c'est qu'il est terrifiant et captivant à la fois, c'est qu'il est parfois si dur qu'on en rit de nervosité ou qu'on en relit la phrase pour être sûr qu'on a bien compris ce simple sujet-verbe-complément qui vient de nous assomer, littéralement.
Ah j'oubliais un détail que j'ai appris quelques semaines après la lecture de ce roman : la famille en question s'appelle Goolrick, ça on le sait dès le départ mais le livre est bien 100% autobiographique.
Finalement, la vie est belle...
Signé Arnaud.