The streets of Philadelphia* : sur L'Indien Blanc de Craig Johnson + Howard McCord - une lecture critique de Stéphane
Quand notre viel ami le shérif Walter Longmire quitte son Wyoming natal, c'est pour se rendre dans la Cité de l'Amour, Philadelphie. Il accompagne Henry Standing Bear pour une expo. Et il doit y rencontrer le jules de sa fille Cady, brillante avocate.
Dès le soir de son arrivée Cady est très grièvement blessée et se retrouve dans le coma. Son trou d'uc de mec ne tarde pas à faire le grand plongeon... Walter est blessé...
Bref, c'est reparti pour une nouvelle aventure de notre shérif préféré.
L'humour est toujours aussi présent et Craig Johnson dégaine toujours aussi rapidement (Lucky Luke est une fiotte à côté - avec autant d'humour qu'Alain Duhamel)
"Mes efforts pour remplir les lits disponibles à l'hôpital de l'université de Pennsylvanie ne passaient pas inaperçus et Risman m'avait demandé si je voulais tout mon petit monde dans la même aile. J'avais répondu que ce serait pratique, en effet."
Heureusement qu'un indien blanc erre dans l'ombre de Walter et le protège car les rues de Philadelphie (comme dirait Bruce) ne sont pas sûres et pas si hospitalières que ça :
"Les passants regardèrent Henry, puis Lola, le chien et moi. Je les saluai de la main, mais ils ne me rendirent pas mon salut; sympa, la Ville de l'amour fraternel."
La scène où Walter et Vic tentent de s'immiscer dans la vie d'un couple très armé et très chahuteur est excellente, avec une chute qui m'a rappelé une excellente nouvelle d'Alphonse Allais (je ne l'ai pas retrouvée, je vous ferai signe).
Et il y a un autre événement, dans ce roman... Malheureusement, je ne peux vraiment, vraiment pas vous le dévoiler...
Comme les éditions Gallmeister font très bien les choses (et plus que ça), vous pouvez lire les premières pages du roman sur leur site ou ici .
L'ouverture, Walter intervenant dans une classe, est excellente :
"Je ne portais pas mon revolver. Ils m'avaient dit que ça allait être facile et, comme un idiot, je les avais crus. ils avaient dit que si la situation se gâtait il fallait que je leur montre les images, et il n'y en avait que vingt-trois; je les avais déjà toutes montrées deux fois.
_ ''Il y a très, très longtemps vivaient un roi et une reine...'' "
L'Indien Blanc, Kindness goes unpunished, traduit par Sophie Aslanides.
Pour les retardataires qui n'auraient pas encore découvert Craig Johnson, sachez que le premier volet des aventures et enquêtes de Walter ( Little Bird ici ) est maintenant disponible dans la très belle collection de poche des éditions Gallmeister, Totem. Vous y trouverez également un excellent roman qui ne ressemble à rien de ce que vous pourrez lire ailleurs, un OLNI donc :
L'homme qui marchait sur la lune de Howard McCord sorti en 2008 - c'était mon premier Gallmeister... Le premier choc, vraiment, tant le roman mélange beaucoup de genres et, du coup, n'appartient à aucun. Une traque vertigineuse au coeur de montagnes lunaires!
Signé Stéphane.
Bonus : Craig Johnson live! Si vous comprenez un peu l'anglais, vous allez vous marrer!
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* visite guidée, ou presque, de Philadelphie. Avec Bruce au volant. La classe.