Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
SERENDIPITY

"Vous avez qu'à aller en Suède!" : sur Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonasson et sur Hiver de Kallentoft - une lecture critique de Stéphane

26 Juillet 2011, 12:43pm

Publié par Seren Dipity

C'est une phrase de Zemmour. Vous savez ce type horripilant qui a terrorisé les invités de Ruqier pendant des années (rassurez-vous, c'est bientôt fini - remarquez, ils y allaient au front, tout de même) .

A ceux qui sont sans cesse en train de nous rabacher que la Suède est le pays de toutes les avancées démocratiques et égalitaires, de l'écologie et du mieux vivre ensemble, Zemmour rappelle que le taux de suicide y est très élevé et invite donc toutes les personnes qui voudraient transformer la France (sa bonne vieille France à lui) à partir en Suède.

 

Bah, je sais pas du coup! Les deux derniers romans suédois que j'ai lus me donnent des envies mitigées : partir en courant dans la direction opposée de la société décrite par Kallentoft ou rester et m'installer dans une communauté de frappadingues comme celle d'Erikson dans le roman de Jonasson. hiver.jpg

Mons Kallentoft, Hiver, Ed du Serpent à Plumes, est le début d'une quadrilogie saisonnière qui introduit la policière Malin Fors. L'enquête commence avec le corps de 'Bengt le ballon' accroché à un arbre alors que débute un des hivers les plus froids que la Suède ait connu (c'est dire!)  N'insistez pas, je ne dirai rien sur l'intrigue. Ce qui compte, ici, c'est la manière dont Kallentoft construit le personnage de Malin Fors, qui, malgré un petit penchant pour la téquila, n'est pas une caricature suédoise. Elle est profondément humaine et le récit de Kallentoft est une plongée pleine d'empathie dans une famille au passé terrible. Et Bengt le ballon est là, en permanence, à flotter au-dessus des personnages et nous donner sa vision des personnages et des événements...

Original et efficace. Que demande le peuple?

Eté et Printemps sont également sortis.

 

le-vieux-qui-ne-voulait-pas-feter-son-anniversaire-jonas-jo.jpgEntièrement différent, le roman de Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Ed Presses de la Cité, est une fête. Pour empruter le titre du dernier roman brillant d'Ammanitti, c'est la fête du siècle - au sens propre. Alan Karlsson a 100 ans. Une fête est organisée en son honneur : le gratin de la maison de retraite et de la municipalité est invité. Mais Alan n'a pas envie de rester et il fugue par la fenêtre pour aller voir comment va le monde... Le hic, c'est qu'il part avec une énorme somme d'argent appartenant à des truands qui se lancent très vite sur ses traces. Ainsi débute une folle aventure qui va nous mener à travers toute la Suède, dans une équipée sauvage et délirante.

Mais ce n'est pas tout : Alan a vécu un siècle et, parallèlement à ses aventures, il nous raconte sa traversée du XXèm siècle... Et là aussi, c'est la fête! Sans en dire trop, Alan Karlson a sauvé Franco d'un attentat, saoûler Truman, énerver De Gaulle et bien d'autres aventures historiques (il n'y comprend pourtant pas grand chose), politiques (lui qui est apolitique) et roccambolesques.

C'est frais comme un vent du nord, festif comme Abba et revigorant comme de l'aquavit!

Embarquement immédiat!

Adieu Zemmour!

 

Signé Stéphane 

 

 

Commenter cet article