We can work it out* : sur Contes à rebours de Nick Flynn - une lecture critique de Gaëlig
Contes à rebours de Nick Flynn
est une succession de flashs où sont évoqués des évènements majeurs du monde (principalement la torture et les révélations sur Abou Ghraib, mais aussi l’injustice en général) alternant avec des mémoires tirées de sa vie éclatée, de moments intimes qu’il peine à comprendre à la veille de la naissance de son premier enfant, à l’âge de 48 ans.
C’est avec beaucoup de justesse qu’il provoque aussi bien chez lui que chez le lecteur des réflexions sur la vie, la perte et la découverte du soi, la paternité, le suicide, la précarité, les relations humaines et amoureuses.
Nick Flynn, auteur et poète américain né en 1960, accouche ici d’un livre où l’on se sent bien (contre toute attente), qu’on lit doucement pour prendre le temps de digérer, de penser et de s’approprier certaines des réflexions qu’il évoque dans une langue pure et sans fioritures, mêlée de références littéraires et cinématographiques.
Un livre qui nous donne envie, si ce n’est pas déjà fait, de nous plonger dans son précédent opus
Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie publié chez Gallimard en 2006
et qui traitait de son expérience au foyer pour sans abris et de son père lui-même SDF, dont il parle à nouveau dans Contes à Rebours.
Signé Gaëlig
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* On continue avec un titre des Beatles pour chaque article!