What the fuck? : sur Confessions d'un loser de SaFranko - une lecture critique d'Alexandre
Après deux semaines de livres à demi-lus, je me replie sur mon coup de coeur du moment. Voici Confessions d'un loser, troisième volet des aventures de Max Zajack, suite de Dieu bénisse l'Amérique (ici) et Putain d'Olivia (par là). J'vais pas vous jouer du pipeau, ce n'est pas le plus captivant des 3, mais la marque de fabrique de l'auteur y est inscrite et j'ai donc rien lâché.
What's the spirit of Safranko ?
Un style mitraillette mesdames messieurs, les phrases s'enchaînent avec la rapidité d'un générique de producteur au timing serré (et même mon ami d'adolescence, non lecteur, a reconnu une écriture efficace). On n'a pas le temps de mâcher les mots et on gobe les chapitres. Dans ce dernier opuscule ils sont au nombre de 92. Pour être honnête, plus de la moitié relatent des plans culbutes. D'ailleurs, même le narrateur peine à se souvenir combien de nanas il s'envoie en l'air.
Bon avant d'aller plus loin, qui est Max Zajack ? 31 ans, 3 paquets cigarettes/jour, pas éloigné de l'alcoolisme chronique, vit dans un trou à rat, a les dents qui jaunissent, vient de trouver un job à l'international d'une multinationale, allergique au tissu de la chemise entrepreunariale mais doit payer son loyer, se remet très, très doucement de sa rupture forcée d'avec Olivia, consulte un psy, rêve de devenir un grand écrivain mais est en panne sèche d'écriture, lit passionnément, de Dostoïevski à Bukowski en passant par Camus, n'a qu'une obsession: BAISER, BAISER, BAISER.
Mon vocabulaire vous choque, n'effeuillez pas Safranko ! Son propos est odieusement vulgaire, ça foisonne de seins, fesses, cons, sexes au garde à vous, et se sont jusqu'aux contours des comptoirs de bar qui se taillent un galbe féminin. Faut se frotter à une bonne dose de machisme (et même ma femme qui ne raffole pas de cette dérive, aime lire Safranko). Mais qu'est ce que c'est bon, oh là là là, je repartirais bien pour un tour, si 13ème note voulait bien publier d'autres oeuvres de ce génie du politiquement incorrect.
Alors un conseil si je ne vous ai pas découragé, pour cet été sur la plage à se faire bronzer la pilule, munissez-vous des bouquins de Safranko en cache soleil. Je gage mon tube de crème solaire que vous n'en resterez pas ni chaud ni froid et il vous prouvera, si besoin est, que vous êtes capable de lire 3 livres en moins de 15 jours.
Signé Alexandre
Commenter cet article