When I'm sixty four : sur Qu'avons-nous fait de nos rêves de Jennifer Egan - une lecture critique de Gaëlig
Prix Pulitzer en 2011,
Qu’avons-nous fait de nos rêves? de
Jennifer Egan (La cosmopolite, Stock)
a également eu le droit à beaucoup d’éloges lors de sa sortie en France à la rentrée dernière.
Quand on fouille un peu sur le net, on s’aperçoit que Qu’avons-nous fait de nos rêves? ne fait pas l’unanimité. On se rend également compte en lisant les diverses critiques que c’est un livre difficile à résumer et à critiquer. Je ne m’attarderai donc pas sur ce chemin-là…
Je dirais simplement mon enthousiasme.
Qu’avons-nous fait de nos rêves? est une œuvre vivifiante qui demande, avant toute chose, de l’attention. Pourquoi? Parce que l’auteure, en traitant le thème mélancolique des rêves inaccomplis, s’est « amusée » à déstructurer son histoire. En effet, la construction (extrêmement bien maîtrisée, on parle de « maestria ») nous donne du fil à retordre.
Tel un puzzle à reconstituer au fur et à mesure de la lecture, le roman dessine des morceaux de vie des personnages dans une chronologie éclatée.
Et, très vite, on s’attache à Sasha, Lou, Bennie et Scottyet les autres, tantôt jeunes ados californiens insouciants des années 70, tantôt cinquantenaires perdus et pleins de désillusions…
Nous avons ici affaire à un roman mélancolique, drôle et puissant, qui en fait un des livres de l’année.
Signé Gaëlig.