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SERENDIPITY

C'est l'été et c'est glam : sur Glamorama de Bret Easton Ellis - une lecture critique d'Arnaud

13 Août 2010, 23:41pm

Publié par Seren Dipity

Glamorama, Bret Easton Ellis - Editions 10/18

C'est l'été et c'est l'occasion de lire soit tous les ouvrages de la rentrée, soit des bons vieux romans, considérés comme des classiques ou comme des ovnis qu'on avait laissés de côté depuis toutes ces années.
Moi, depuis 8 ans, j'avais mis de côté Glamorama. J' avais lu à l'époque, comme beaucoup le terrrrrible American Psycho, que j'avais adoré, plus pour le style que pour l'histoire en soi et par ce côté jamais vu, avec ces longues et passionnantes digressions et descriptions.    easton-ellis.jpg
J'avais eu peur d'être déçu d'un suivant qui lui ressemblerait, ou d'une suite ratée.`
J'ai donc attendu tout ce temps pour lire cette semaine Glamorama.
Je n'ai pas été déçu. Entre les polars, les oeuvres de littérature françaises et/ou étrangères habituelles, au moins ça tranche!
Ca tranche par le style, ça tranche par l'histoire, et surtout par l'ensemble des relexions et des sentiments que cela nous laisse.
L'histoire est simple: Victor est un top model beau à en mourir, fait tourner les têtes (masculines et féminines), ne vit que pour les couvertures des magazines, pour l'impression et l'image qu'il donne et dans un premier quart du livre est censé ajouter une touche finale à l'ouverture d'une boîte hyper hype, branchée au possible (avec bien sûr à la clé une foultitude de name dropping de gens célèbres de tous horizons possibles)
Il est ensuite mêlé au cours de ses périgrinations européennes à un groupe terroriste évoluant dans les même milieux que lui, qu'il infiltre malgré lui et dont la fréquentation le laissera à côté de la plaque (et que dire de nous, pauvres lecteurs??)

Au delà de la critique d'une société du "paraître", les différents goûts que nous laisse le bouquin, sont, à mon avis, tout à faits personnels. C'est cela qui est fort chez Ellis! Comment peut il arriver à faire une ouvre dont chacun aura une relexion et un sentiment appropriés et personnalisés? La philosophie s'en mêle, la Littérature aussi (j'ai écris avec un grand "L", c'est fait exprès hein?!!) et que dire de ce qu'on imagine de vrai ou de faux (l'illusion il n y'a que ça de vrai dans l'art) dans l'histoire vécue par Victor Ward-Johnson, souvent sous Xanax ou mieux sous drogue??
Rappelez vous les questionnements engendrés par American Psycho: on se battait quant à l'interprétation (quitte à relire certains passages clés) pour savoir si le héros vivait ce qu'il racontait ou s'il affabulait complètement. Quelle importance? L'objectif était atteint, tout comme dans Glamorama, Ellis nous interpelle, nous harangue, nous sollicite et nous laisse à nos fantasmes (des fantasmes sociétaux, bande de coquins) et à notre vision de vie un peu, du coup, déviée. 

 

Signé Arnaud.

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C
<br /> <br /> Aaaargh! J'ai oublié de dire que le nouveau Ellis sortait en Septembre Octobre chez Robert Laffont et que c'était la suite de "Moins que Zéro" , vongt ans après...Enjoy!<br /> <br /> <br /> <br />
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