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SERENDIPITY

Yesterday* : sur Replay de Ken Grimwood - une lecture critique de Stéphane

18 Septembre 2012, 22:06pm

Publié par Seren Dipity

Et si vous pouviez revivre votre vie, avec votre connaissance de ce qui va arriver? C'est le point de départ (l'éternel départ!)9782020321266.jpg du roman de Ken Grimwood.

Jeff Winston meurt en 1988. Quand il "se réveille", il est à la fac, en 1963. Rapidement, il comprend qu'il a, à nouveau, sa vie à vivre. Vingt-cinq années lui sont offertes, jusqu'en 88. Il profite de quelques souvenirs pour très bien gagner sa vie (courses, investissement à long termes - un petit détour par le garage de Steve Jobs...)

Il profite bien. Jusqu'en 88. Et meurt.

Et ça recommence... 

Je n'en dirai pas plus, par respect pour le déroulement surprenant de ces histoires.

Le thème, on le connaît. Ken Grimwood le joue, le rejoue, et le rejoue encore. Et, presque étonnamment, c'est dans cette répétition du thème que Ken Grimwood est surprenant et gagnant. Si quelques musiciens de jazz (grand écart de Metheny à Bechet) sont cités dans le roman, ce n'est peut-être pas pour rien : le jazz, c'est ça - travailler, malmener un thème, l'attaquer sur plusieurs angles**. Ken Grimwood sait les possibilités de ce thème et il l'explore. Qu'est-ce qu'une vie? Que sont nos vies, nos choix?  Il y a de la beauté dans le raté, comme dans le succès. Il y a du désespoir dans le confort du certain, du connu.

Et l'amour dans tout ça? Voilà ce que veulent savoir ceux qui vont voir les voyants et autres apprentis-devins, non? La santé, le pognon et l'amour. La sainte trinité.

En plus d'une très belle réflexion sur le destin, le temps, la contingence, Replay vous offre une histoire d'amour à faire pleurer Roméo et Juliette ou Eléa et Païkan***.

 

Signé Stéphane

 

Ken Grimwood, Replay (Replay, 1986) traduit de l'anglais par Françoise et Guy Casaril. Audiobook lu**** par William Dufris.

___________________

* Évidemment!

** D'où les multiples re-lectures des standards. C'est le moment de le dire : je collectionne toutes les versions de My Funny Valentine... Il y en a des centaines.

*** La Nuit des Temps, de Barjavel. Deux couples mythiques pas vraiment choisis au hasard.

**** Puisque je salue souvent le travail des traducteurs (ici, un duo prolifique dans les années 80, traducteurs notamment de Michener et Irving), j'en profite également pour saluer le travail des lecteurs qui contribuent à me faire découvrir des romans par les oreilles. William Dufris est un des lecteurs les plus connus aux États-Unis.

 

 

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